Villabé

Carte-postale-Le-Pâtis-smallDepuis longtemps Villabé existe, comme semblent le prouver les nombreux silex taillés retrouvés lors de profonds labours.

Selon l'Abbé LEBEUF, célèbre historien, bien avant l'an 847 les chanoines de la collégiale Saint-Marcel-Lez de Paris possèdent une terre, près de l'Essonne, qu'ils nomment VILLA-ABBATIS (Ville de l'Abbé).

Vers 1138, Eusrachie de CORBEIL fonde l'Abbaye de HIERES près de Montgeron et met à la disposition des abbesses "la paroisse, l'église de Ville-Abbé et une dixme de vin du terroir "[1].

En 1663 le village et ses écarts sont rattachés au duché de Villeroy. Le sieur THOUVENIN obtient l'autorisation, en 1738, du duc de NEUFVILLE, de construire la première manufacture royale de cuivre, près des COUPPEAULT à Moulin-Galant, paroisse de Villabé.

Jean-Baptiste Gaspart d'ANSSE de VILLOISON naît en 1750 au château et devient un savant helleniste.

À la révolution, l'une des principales revendications (retrouvée dans le cahier de doléances) est la réfection des chemins conduisant à la route royale. Les vignerons espèrent poursuivre l'écoulement de la récolte du "PICOLO" qui leur confère une certaine aisance.

Au début du XIXe siècle, l'école et la mairie sont en face de l'église qui est entourée du cimetière ; celui-ci est transféré en 1845 vers son emplacement actuel et la rue de l'Eglise traverse depuis 1852 l'ancien terre-plein.

En 1860 Villabé a une nouvelle mairie avec l'école attenante. Les terres labourables sont entaillées par de grands travaux :

- L'aqueduc de la Vanne que le baron HAUSSMANN fait construire en 1866 ;
- La voie férrée inaugurée en 1897 ;
- L'installation de l'eau potable à Villabé en 1898 réalisée par la famille DARBLAY avec lavoir et bornes-fontaines.

Venant des Vosges, du Puy de Dôme, ... de nouveaux habitants s'installent à Moulin-Galant, paroisse de Villabé pour travailler à la papeterie. La sirène de l'usine remplace le chant du coq, mais de nombreux vignerons et cultivateurs perdurent la tradition.

D'autres signaux sonores retentissent et les caves voutées sont des abris pour les Villabéens.

Après le gaz en 1908, c'est l'électricité qui ajoute enfin en certain confort. L'Autoroute du soleil, en 1959, permet avec le train de vaincre l'isolement.

La population est passée de 364 habitants à la révolution à 900 au début du XXe siècle pour atteindre 1400 après la construction des "Cités Darblay" en 1925. A partir de 1972, différentes zones pavillonnaires s'implantent dans le village. 4859 habitants sont recensés en 1999.

[1] L'église Saint-Marcel de Villabé, principal monument ancien du village date du XIIe siècle. Après une longue restauration (1 an de travaux) elle est réouverte le 12 octobre 2002. L'édifice renferme de magnifiques vitrauxet des stalles sculptées datant de 1530.


Retrouvez l'histoire et la vie des Villabéens au cours des derniers siècles grâce aux livres écrits par l'association Mémoires vives de Villabé :

  • Mémoires vives de Villabé, Villabé au fil du temps : la vigne, l'église, l'Essonne et les moulins, t. I, Dammarie-les-Lys, Lys Editions Amatteis,‎ décembre 2011, 224 p. (ISBN 9782868492845)
  • Mémoires vives de Villabé, Villabé au fil du temps : les écoles, les personnages célèbres du villabes, le château de Villoison, t. II, Dammarie-les-Lys, Lys Editions Amatteis,‎ janvier 2013, 224 p. (ISBN 9782868492876)
  • Mémoires vives de Villabé, Villabé au fil du temps : les rues, les commerces, les voies ferrées, le monde agricole, t. III, Dammarie-les-Lys, Lys Editions Amatteis,‎ janvier 2015, 224 p. (ISBN 9782868492944)